Chirurgie du rachis

La chirurgie du rachis est une chirurgie complexe et minutieuse et prenant en charge les différentes pathologies touchant la colonne vertébrale. La prise en charge des pathologies telles que les infections, les fractures, les compressions neurologiques, les hernies discales, le canal lombaire étroit, les corrections de scoliose, les maladies tumorales et les reconstructions de la colonne vertébrale font partie intégrante de cette spécialité. Dans le cadre de cette spécialité on traite à la fois l'appareil musculo-squelettique que sont les vertèbres, les muscles, les tendons et les ligaments et nous soignons les éléments neurologiques comme la moelle épinière et les racines nerveuses qui contrôlent la mobilité des membres et la sensibilité de ces derniers.

Au sein du RHNe nous offrons une palette complète et une prise en charge chirurgicale de tous les segments concernés que ce soit cervical, thoracique, lombaire et sacro-coccygien. Cette prise en charge est souvent accompagnée par des discussions avec d'autres spécialistes du domaine qui sont aussi des acteurs principaux de la prise en charge des maladies rachidiennes.

Contact et horaires

Secrétariat
Tél. 032 713 35 04 (puis tapez 1)
8h30 - 12h -- 13h - 17h
Courriel : hne.secretariatortho-trauma@rhne.ch

Cadres

Dr Guillaume Racloz

Médecin chef de département

Téléphone +41 32 713 35 04

Prestations

Au sein de l'institution nous offrons une prise en charge chirurgicale des pathologies du rachis par des chirurgies mini-invasives de type fixation percutanée, décompression mini-invasive de hernie discale, cure de canal lombaire étroit, fixation rachidienne classique. La technologie utilisée permet de réaliser des chirurgies à la fois mini-invasive et des chirurgies plus lourdes. Nous proposons des prises en charge qui consistent à stabiliser la colonne vertébrale ou décomprimer les éléments neurologiques. Cette chirurgie peut se faire à la fois sur les segments cervicaux par des abords antérieurs au niveau du cou ou des abords postérieurs avec dans certains cas une fixation des vertèbres. La chirurgie peut aussi se réaliser au niveau thoracique par l'abord soit trans-thoracique (à travers la cage thoracique) ou par un abord postérieur. La chirurgie au niveau lombaire se pratique par un abord postérieur (le plus courant) avec stabilisation et décompression des éléments neurologiques ou par un abord trans-abdominal avec mise en place d'implants au niveau de la colonne en passant à travers l'abdomen. La chirurgie se fait avec un agrandissement visuel, radio-assistée ou sous contrôle d'électromonitoring (surveillance de l'influx neurologique durant la chirurgie).

Concernant certaines pathologies plus particulières comme les fractures ostéoporotiques, nous pouvons aussi offrir au sein du RHNe la possibilité de faire une vertébroplastie (mise en place de ciment dans la vertèbre) de manière percutanée afin de traiter à la fois la douleur en lien avec la fracture et permettre une mobilisation plus rapide de ces patients fragiles.

Questions fréquentes

Pourquoi opérer une hernie discale ?

La hernie discale est l’extrusion d’un fragment du disque qui, suite à une déchirure de ce dernier, peut comprimer les nerfs dans la colonne vertébrale. Cette compression neurologique peut causer des douleurs et/ou des troubles neurologiques. La hernie discale touche principalement le niveau lombaire et cervical. En présence d’une atteinte neurologique conséquente avec perte de force et perte de sensibilité dans un membre ou s’il y a une perte de sensibilité au niveau du périnée accompagnée d’une incontinence urinaire ou fécale, la prise en charge est chirurgicale et doit se faire dans les plus brefs délais. La prise en charge des douleurs est quant à elle fréquemment conservatrice, avec de la physiothérapie et des traitements antalgiques. Dans certains cas, on peut y associer des infiltrations antalgiques de cortisone. Si les douleurs, de type sciatique dans la jambe (hernie discale lombaire) ou des douleurs dans le bras (hernie discale cervicale), persistent malgré des traitements antalgiques mis en place. Un geste de décompression est proposé afin de soulager le patient de ses douleurs. La chirurgie consiste à enlever le fragment d’hernie et libérer les nerfs. La prise en charge chirurgicale d’une hernie discale est proposée dans environ 10% des cas.

J’ai un canal lombaire étroit, qu’est-ce qu’on peut faire ?

Le canal lombaire étroit est décrit comme un canal rachidien trop étroit pour le passage des nerfs au niveau lombaire. Ce dernier peut être rétréci soit de manière constitutionnelle (génétique) ou soit en lien avec des éléments dégénératifs (comme de l’usure et de l’arthrose), ce qui est le plus fréquent. En fonction de l’étroitesse du canal rachidien, le patient va se plaindre d’une diminution du périmètre de marche, de fourmillements, et des douleurs, lors des positions statiques debout, peuvent apparaître dans les jambes et le dos. Le traitement initial peut être conservateur avec des infiltrations et une prise en charge en physiothérapie. Lorsque le patient est extrêmement handicapé dans son quotidien; une solution chirurgicale peut être proposée pour agrandir le canal rachidien et redonner de l’espace aux nerfs. La décompression peut être plus ou moins étendue allant d’un recalibrage rachidien à une laminectomie (ablation de la partie postérieure de la vertèbre).

Mon chirurgien me propose une « spondylodèse », mais c’est quoi au juste ?

La spondylodèse est une fusion chirurgicale de deux vertèbres avec habituellement mise en place d’implants tels que des tiges et des vis. La spondylodèse va bloquer et stabiliser deux vertèbres ensemble. Le but recherché est de faire fusionner (coller) ces deux vertèbres dans une position anatomique. L’indication à ce type de chirurgie peut être en lien avec une instabilité (glissement d’une vertèbre sur l’autre) ou dans le cadre de douleurs en lien avec l’usure. Lorsqu’il existe une instabilité globale de la colonne vertébrale, comme lors de scoliose ou de déséquilibre antérieur de la colonne vertébrale, plusieurs vertèbres peuvent être fusionnées. Une spondylodèse peut aussi être proposée lors de fracture instable afin de stabiliser les vertèbres entre elles et éviter que les nerfs soient comprimés par la fracture. Une spondylodèse peut donc se faire entre deux ou plusieurs vertèbres selon l’indication chirurgicale.

On m’a parlé de ciment dans la colonne vertébrale, mais pour quelle raison ?

La cimentoplastie est une chirurgie percutanée visant à mettre du ciment dans une ou plusieurs vertèbres fragilisées soit par une maladie dégénérative de type ostéoporose ou par une maladie oncologique. La procédure se fait par de petites incisions mini-invasives et à l’aide de « grandes aiguilles » sans bloquer les vertèbres. Le chirurgien va injecter du ciment dans la vertèbre malade ou fracturée pour maintenir une forme anatomique à la vertèbre et calmer les douleurs. Cette procédure a principalement été développée pour les patients fragiles d’un certain âge ou souffrant d’une maladie oncologique.

J’ai mal au dos, pourquoi est-ce qu’on veut m’opérer ?

Le mal de dos, ou lombalgie, est une pathologie qui touche un grand pourcentage de la population et qui a plusieurs diagnostics sous-jacents. En général, quand on est face à une douleur lombaire sans facteur de gravité (fracture, infection, atteinte neurologique, maladie oncologique), celle-ci est traitée de manière conservative par thérapie médicamenteuse, thérapie physique et de rééducation, adaptation du milieu professionnel si besoin et adaptation de l’hygiène de vie du patient. Le but principal est de maintenir les activités physiques, professionnelles et privées du patient avec un minimum de douleur afin d’améliorer ou de garantir une bonne qualité de vie. En cas d’échec de traitement conservateur au delà de 6 mois et en présence d’un disque malade (discopathie), le chirurgien peut proposer un geste chirurgical visant à remplacer le disque par un implant (cage ou prothèse par exemple) et permettre de soulager le patient de ses douleurs. Cette chirurgie peut se faire par différentes techniques chirurgicales, parfois même par un abord chirurgical au travers de l’abdomen.