Médecin et écrivaine

23.10.2016

Catherine Rolland est professionnelle de la plume et du stéthoscope, avec l'être humain comme fil conducteur. Rencontre

Pour exercer deux métiers à la fois, il faut savoir jongler. C'est le cas de Catherine Rolland, qui troque régulièrement son stéthoscope de médecin hospitalier avec la plume de l'écrivaine – sans oublier son rôle très prenant de maman de deux enfants.  Un cahier des charges fourni qui ravi l'urgentiste originaire de la région lyonnaise. "Je suis arrivée en Suisse en 2014 avec mon mari qui s'est installé en cabinet à Payerne, raconte-t-elle. J'ai été engagée à 50% par l'HNE pour travailler à la Voie verte, structure qui allège le service des urgences des cas les plus légers. C'est un métier que j'adore, riche en rencontres enrichissantes."

Pendant son autre 50%, la quadragénaire se consacre avec gourmandise à l'écriture, une passion qu'elle cultive depuis l'adolescence. Jeune médecin, elle a commencé par écrire sur son expérience d'interne au Samu de Lyon, avec des récits basés sur des faits réels. Depuis lors, elle a écrit plusieurs nouvelles médicales, dont une a été publiée en 2014 dans le tome 2 de "33 histoires vraies racontées par des médecins" (éd D&F). Le 19 septembre dernier, une autre nouvelle médicale intitulée "Sébastien" a été sélectionnée et publiée par le quotidien genevois "Le Courrier".

Catherine Rolland écrit aussi des récits qui n'ont rien à voir avec la médecine, avec des héros musiciens, cuisiniers ou encore dompteurs de fauves. Son premier roman, "Ceux d'en Haut" (éd. Les Passionnés de bouquins), est son plus beau succès à ce jour avec 2000 exemplaires vendus. Il s'agit d'une saga familiale dans le milieu des éleveurs de chevaux. "Je ne connais pas du tout ce monde-là, mais je me suis documentée", précise-t-elle, soulignant que le contact avec ses patients l'aide à donner de la chair à ses personnage: "Je pense avoir une analyse assez fine du fonctionnement des émotions humaines."

La médecin et écrivaine souhaite-t-elle pouvoir se concentrer un jour exclusivement à l'écriture? Elle hésite puis finit par concéder: "Si des portes s'ouvrent, je tenterai l'affaire. Mais les places sont chères. Et quand on ne fait que cela, il y a la nécessité de produire. Ça ne doit pas être simple tous les jours." Satisfaite de son sort, elle se réjouit de la sortie de son 4e roman, mi-novembre, aux Editions Mon Village. De quoi encore accroître sa notoriété naissante.

Pour plus d'informations: www.catherine-rolland-ecrivain.ch