Surchauffe. Vous avez dit surchauffe ?
Surchauffe. Vous avez dit surchauffe ?
Date de publication : 30.06.2025
Par Gérald Brandt, directeur des ressources humaines.
La période caniculaire actuelle ne laisse personne indifférent : soit on apprécie cette chaleur bienvenue et synonyme d’une période estivale, soit on la déteste, préférant des températures plus clémentes. Au-delà de l’aspect lié aux préférences de températures, ces périodes caniculaires récurrentes soulèvent néanmoins quelques questions : est-ce une nouvelle normalité liée à l’évolution usuelle et cyclique des changements climatiques mondiaux ? Est-ce lié à l’impact des activités humaines ? Ou est-ce le thermomètre qui n’est pas correctement ajusté ? Autant de questions, parmi d’autres, qui questionnent autant sur les effets que sur les contributeurs, ainsi que sur les moyens de mesure.
Ce questionnement peut être étendu, par similarité, au système de santé. Ne serait-il pas également en « surchauffe » ? Si, lors de canicules, un plan spécifique est mis en place, afin d’en atténuer les conséquences, notamment auprès des patientes et patients ou, de façon plus large et au sein des cantons, afin de préserver la société et les personnes plus fragiles, quelles sont les mesures concrètes mises en œuvre permettant d’atténuer une possible surchauffe du système de santé ? Les facteurs externes visibles ne semblent pas indiquer une baisse rapide et tangible liée à une surchauffe, la hausse continue et constante des primes d’assurances semblant donner une orientation claire sur ce sujet. Quels moyens mettre en place ? Faire appel à une plus grande responsabilité personnelle ? Questionner la société sur ses dérives et ses besoins en terme de santé ? Revenir à une approche plus simple dans les questions de prise en charge ? Les questions sont nombreuses et les pistes pour y remédier le semblent être tout autant. Mais laquelle ou lesquelles suivre ?
La surchauffe ambiante semble même plutôt s’accélérer, sans visibilité vers un retour rapide à des températures plus supportables. Ainsi, tout semble indiquer que la seule piste suivie est similaire à une fuite en avant. Devons-nous simplement accepter, comme étant inéluctables, ces épisodes caniculaires bientôt permanents ? Ou plutôt chercher, individuellement et collectivement, à l’amélioration du système, de façon à ce que l’atmosphère reste respirable ? Chaque action, quelle qu’elle soit, pour autant qu’elle s’oriente vers une telle amélioration, sera non seulement utile, mais nécessaire. Il en va également ainsi au sein de notre propre environnement, qu’il soit personnel ou professionnel.
Je souhaite à chacune et chacun un agréable été, non seulement marqué par des températures adéquates, mais aussi par une dose de sérénité. Merci pour votre engagement au quotidien, tant dans la prise en charge des patientes et patients, que dans votre contribution au maintien d’un climat de travail sans surchauffe.