Incertitudes...

Par Gérald Brandt, directeur des ressources humaines du RHNe.

Récemment, le Conseil fédéral a annoncé une augmentation massive des primes de l’assurance maladie obligatoire. Cette dernière touche même particulièrement le canton de Neuchâtel, avec une hausse moyenne des primes de 9.5%, la plus forte de ces dix dernières années. Toutefois, cette annonce fait l’effet d’un air de « déjà vu » et ne semble être qu’une annonce de plus dans la morosité ambiante qui semble caractériser cette année 2022. Cette morosité est également renforcée par une augmentation significative de l’IPC (indice des prix à la consommation), à des taux plus vus depuis de nombreuses années, ainsi que par la situation économique et politique qui règne en Europe, notamment. Et ne parlons pas des problématiques potentielles en termes de pénuries d’énergies et de matières premières, d’ores et déjà annoncées ou même perçues au quotidien.

L’ensemble de ces facteurs a un effet non négligeable sur le pouvoir d’achat de chacune et chacun, puisqu’il s’agit, à la fin de chaque mois, de « nouer les deux bouts », à savoir payer ses charges et, idéalement, gérer ses propres avoirs pour assurer un niveau de vie adéquat. Ainsi, la pression sur les salaires se fait forcément ressentir, et ces derniers deviennent le réel enjeu d’une fin d’année. Les conditions mises en place au sein du RHNe garantissent, au travers de statuts ou de CCT, une progression régulière de la rémunération, selon des règles préétablies. Ces dernières intègrent également, en plus de la progression qui compense l’expérience dite « utile » à l’exercice de son métier, des mécanismes de prise en considération des effets économiques, ce qui permet de maintenir un ajustement des salaires sur l’augmentation du coût de la vie.

Ainsi, l’année 2022 qui s’achève met en lumière un phénomène particulier qui devient un nouvel élément de notre quotidien : l’incertitude. Afin d’y faire face, seules trois options sont possibles :

  • La coordination : il s’agit de coordonner les efforts effectués par chacune et chacun, afin d’optimiser le temps consacré à l’activité professionnelle. Pouvoir exercer son métier principal et laisser d’autres personnes, en se coordonnant, exercer le leur, permet d’être plus efficace et réaliser des économies permettant d’investir dans les salaires, les infrastructures et la formation, notamment ;
  • La coopération : s’entraider lorsque les périodes sont difficiles, trouver des synergies, mobiliser l’intelligence collective, autant d’aspects qui contribuent à ressentir le soutien social tant nécessaire au sein d’une organisation aussi complexe qu’un réseau de soins ;
  • La collaboration : réellement soutenir autrui et aller au-delà des simples clivages professionnels contribue à améliorer notablement l’atmosphère de travail et les relations qui en découlent. C’est combler l’incertitude par l’effort commun qui permet, collectivement, de passer outre ces périodes et obtenir la certitude d’avoir effectué un travail utile, qui fait sens, et génère un sentiment de confiance réciproque. Cela a autant de valeur que son pouvoir d’achat : celui d’agir.

La combinaison de ces trois aspects permettra au RHNe de passer outre cette période d’incertitudes et d’instabilité, et ce, grâce surtout à l’engagement de chacune et chacun. Soyez-en remerciés.