Les rots et pets de vaches, un défi environnemental
Les rots et pets de vaches, un défi environnemental
Par Sandra Jeanneret, directrice des soins.
La dernière journée de formation des cadres de soins a porté sur la durabilité dans les soins. Pour notre futur, nos pratiques de soins et nos pratiques managériales doivent impérativement intégrer la notion de développement durable. Nous avons donc commencé par une mise à niveau des connaissances avant d’élaborer des plans d’action.
Lors de l’atelier sur la fresque du climat, une surprise ! Ce ne sont pas les pets mais les rots de vaches qui sont une source significative d’émission de gaz à effet de serre, en particulier le méthane. Avec 1.7 milliards de bovins dans le monde, les émissions représentent 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Des solutions novatrices et durables doivent être trouvées qui passent autant par des alternatives pour réduire la consommation que par une gestion efficace des pâturages, des modifications de l’alimentation animale ou des avancées technologiques de capture et de réduction des émissions.
Quel lien avec notre activité ? La chasse aux idées reçues et la recherche de solutions collectives et individuelles. Si l’on veut que les actions soient suivies d’effets, il est nécessaire qu’elles soient pleines de bon sens tout en étant efficaces et en respectant nos valeurs.
A l’hôpital, est-ce que nous devons mettre l’accent sur les emballages plastiques, sur les énergies renouvelables, sur nos approvisionnements, sur l’alimentation, sur les médicaments prescrits, sur les examens ? Comment faire cohabiter les contraintes règlementaires, la course au volume de prestations pour équilibrer le budget, les achats les moins chers tout en consommant le plus local possible et en réduisant notre impact ?
Le défi, extrêmement motivant, sera de proposer à l’échelle de l’hôpital, des sites, des unités ou de chacun-e, des actions à mettre en œuvre pour participer à un avenir plus durable et respectueux de l’environnement pour notre planète et les générations futures.
Nous avons tout-e-s un rôle à jouer. D’ores et déjà, vous pouvez participer à l’enquête sur la mobilité interne ou vous inscrire aux formations sur les fresques du climat.
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je sais mais je fais ma part. »
Extrait d’une légende amérindienne racontée par Pierre Rabhi.